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Vision, mission et objectifs du projet Double Soin

• Sécurité • Santé • Bien-être • Habitudes de consommation • 

Le projet Double Soin est devenu en août 2017 l'association Double Soin parce que notre corps a assez souffert et notre porte-monnaie aussi (ADS). Cette association est née de la volonté de vivre dans un monde où chacun agit pour la préservation de l' environnement à son échelle quelque soit ses moyens, quelque soit ses origines. C'est-à-dire un monde où nous sommes tous des consom'acteurs et où les produits vendus et consommés sont fabriqués dans le respect de l'individu, de l'animal et de l'environnement. 

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Sa mission est d'assurer la sécurité, la santé et le bien-être des jeunes filles, des femmes et des mères consommatrices de produits cosmétiques/ménagers tout en prenant part aux enjeux sanitaires et environnementaux liés à leur utilisation en les accompagnant dans la réalisation de choix judicieux.

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Cette mission se décline en plusieurs objectifs : 

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  • Accompagner les jeunes filles, les femmes et les mères quelque soit leur revenu vers une consommation plus consciente et plus responsable des produits cosmétiques/ménagers 

  • Apporter aux femmes fragilisées/en condition de précarité les outils nécessaire pour (1) rompre l'isolement, (2) remettre leur bien-être au centre de leurs priorités

  • Fédérer autour de la cause environnementale via les préoccupations de santé et de bien-être

Valeurs du projet Double Soin

• Le respect de soi (acceptation)• Le respect d'autruis (bienveillance) • Le respect de l'environnement (responsabilité) •
• Le partage et l'accessibilité (solidarité) •

Le projet Double Soin ne s'ancre dans aucun mouvements/courants actuels mais s'en inspire dans le but de remplir les objectifs énoncés. Ainsi le projet Double Soin s'inspire de démarches issues de la Slow cosmétique, du minimalisme et du Zéro waste sans toutefois en revendiquer l'appartenance ni vouloir créer un nouveau mouvement. Le projet Double Soin prône notamment le "consommer autrement" et le "consommer moins mais mieux". 
Le projet Double Soin ne vise pas à  rendre les individus minimalistes sous prétexte qu'ils aient un budget limité . Mais plutôt à la découverte d'autres manières de consommer pour que l'argent ne soit pas un frein au bien-être ni une raison pour se diriger vers des produits néfastes pour la santé et/ou l'environnement. La finalité est donc bien l'accessibilité. Le projet Double Soin veut rendre accessible tout en prenant part aux enjeux environnementaux actuels, à l'aide des outils actuels. Le projet Double Soin se positionne contre le modèle de la beauté unique et inaccessible. Le projet Double Soin ne souhaite donc pas prendre part au diktat de la beauté par ses conseils mais plutôt promouvoir la recherche de la santé, de l'acceptation de soi et de la différence: arrêtons de camoufler et dénaturer préférons entretenir et sublimer

Contexte, Constats & Chiffres 

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  • D'après le Règlement (CE) n°1223/2009 relatif aux produits cosmétiques , on entend par produit cosmétique "Toute substance ou tout mélange destiné à être mis en contact avec les parties superficielles du corps humain (épiderme, systèmes pileux et capillaire, ongles, lèvres et organes génitaux externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles."

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Les produits cosmétiques ont une place importante dans la vie de la plupart des français. 

  • Selon l'étude "Image des produits et de l’industrie cosmétique " réalisée en 2014 par l'IPSOS pour la FEBEA (Fédération des entreprises de la beauté), les français considèrent que l'utilisation de produits cosmétiques a un impact positif sur : leur propre bien-être (79%), sur l'image qu'ils renvoient d'eux-même (74%) et sur la confiance en soi (66%). Toujours dans la même étude on constate également que très peu de français associent de prime abord les produits cosmétiques aux parfums (9%), et aux produits de toilette et d'hygiène (5%) alors qu'il s'agit bien de produits cosmétiques. 

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Mais l'emploi de produits cosmétiques (ainsi que de produits ménagers) n'est pas toujours sans risque pour la santé et/ou l'environnement du fait de leur composition, de leur provenance ou d'un mauvais usage. Ainsi :  

  • Le Règlement (CE) n°1223/2009 rappelle que le secteur européen des cosmétiques figure au premier rang des activités industrielles victimes de contrefaçon, ce qui est susceptible d'accroître les risques pour la santé humaine. Ce qui a été confirmé par une enquête de Markmonitor réalisée en ligne dans 10 pays dont la France en mai 2017 : plus d’un quart (27 %) des participants ont involontairement acheté des produits non authentiques, notamment d’usage quotidien, tels que des produits de maquillage (32 %), des cosmétiques (25 %), des compléments alimentaires (22 %) et, plus inquiétant, des médicaments (16 %). Ces produits ont été trouvé via des places de marché (39 %), des moteurs de recherche (34 %), des applications mobiles (22 %) et des annonces sur les réseaux sociaux (20 %). 

  • En 2016 , l'association 60 millions de consommateurs réalise une étude sur un échantillon d'environ 100 produits ménagers. Il en ressort que la quasi-totalité présentent des substances allergisantes, irritantes, corrosives et/ou à risque pour l'environnement. 

  • En juin 2017, l'association UFC Que Choisir présente une base de donnée comportant plus de 1000 produits cosmétiques contenant des substances nocives pour la santé humaine (perturbateurs hormonaux, irritants, allergènes...). 

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De plus, les habitudes de consommation des femmes favorisent l'exposition aux substances nocives, mais il y a une prise de conscience de certains risques encourus et une volonté de changement malgré quelques freins. 

  • En 2009, un sondage réalisé par Bionsen (société de cosmétique britannique) auprès de 2000 femmes britanniques a révélé qu'en moyenne une femme applique par jour sur son visage et son corps 515 produits chimiques. Il a également mis en évidence la non lecture/compréhension des étiquettes : seulement 9% des femmes sondées étaient consciente de la composition des produits appliqués. 
  • En juin 2010, l'étude "bien-être lié aux moyens financiers" conduit par l'IFOP pour Phillips, avec un échantillon de 1000 français, a montré que 67% de ceux-ci pensent que la manière dont ils prennent soin d'eux a des conséquences importantes sur leur santé. 90% des personnes interrogées sont  prêtes à faire des efforts et à changer leurs habitudes si cela permet de rester en bonne santé et 47% souhaiteraient prendre davantage soin de leur santé mais n'ont pas les moyens financiers pour le faire. 
  • ​Peu de femmes changent leurs habitudes de consommation (cosmétique) lors d'une grossesse. C'est ce que révèle une étude réalisée en 2016 auprès de 128 femmes (60 femmes non enceintes et 68 femmes enceintes) [1]. Celle-ci montre également que 55% de ces femmes considèrent que l'utilisation de cosmétiques durant la grossesse représente un risque et que 65% d'entre elles auraient apprécié avoir des avis sur les produits de beauté employés durant cette période.  

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Cette prise de conscience conduit à une évolution des habitudes de consommation notamment animée par le désir de prendre soin de sa santé et /ou de l'environnement. â€‹Cependant elle se réduit à quelques profils types. 

  • Une étude consommateur intitulée "Profil des consommateurs et pratiques d’achat de cosmétique et alimentation Bio en 2016" demandée par Organics Cluster Rhône-Alpes et COSMEBIO a mis en évidence que passer au BIO a un impact direct sur le changement de vie pour 85% des acheteurs : 71% font plus attention à leur mode de consommation (gaspillage alimentaire, consommer moins mais mieux, gestion des déchets...) et 65% font plus attention à leur santé. Les profils des acheteurs de produits BIO sont les suivants : les jeunes parents bio-éduqués, les convaincus vétérans, les solos BIO célibataires sans enfants, les occasionnels non engagés, les seniors non impliqués et les opportunistes réfléchis. 

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Parmi ces profils, on ne retrouve pas par exemple les femmes en condition de précarité qui souvent sont très exposées aux produits ménagers de part leur métier. Même femmes qui font passer le bien-être de leur famille avant le leur, ou qui s'isolent et s'effacent de la vie communautaire en raison de problèmes diverses. On relève les propos de Danielle Bousquet, présidente du haut Conseil à l'égalité entre les hommes et les femmes qui résument bien la situation:  "Le quotidien des femmes en condition de précarité est une course permanente dans laquelle leur bien-être et leur santé passent en dernier". 

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On y retrouve pas non plus les jeune filles et adolescentes qui se maquillent de plus en plus tôt, souvent en raison d'une pression sociale, d'une image à maintenir. Un usage abusif de maquillage sur des peaux réactives, des règles d'hygiène non respectées (utilisation de pinceaux non nettoyés, passage d'un produit cosmétique d'une amie à une autre, favorisant alors les transferts bactériens...), des contrefaçons achetées moins chers et inconsciemment sur internet ou des marchés locaux, des surexpositions au soleil sans protection... sont autant de preuves qu'une sensibilisation est nécessaire.

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[1] C. Marie, S. Cabut, F. Vendittelli, and M. P. Sauvant-Rochat, “Changes in cosmetics use during pregnancy and risk perception by women,” Int. J. Environ. Res. Public Health, vol. 13, no. 4, pp. 1–16, 2016. â€‹

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Portée du projet 

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Le projet Double Soin se veut ancré dans une démarche de prévention, de respect de soi et de l'environnement. Depuis sa création jusqu'à ce jour le projet a beaucoup évolué. Initialement il s'agissait d'initier au comment prendre soin de soi et de son chez-soi de façon naturelle et économique. Ensuite, il a s'agit d'apporter à des femmes fragilisées en condition de précarité les outils nécessaires pour réaliser des achats de façon consciente et responsable, pour leur bien-être, dans les limites de leur budget.

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Les 4 fils conducteurs du projet 

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  • Prendre soin de soi est une nécessité et non un luxe. En cela chaque individu devrait bénéficier des outils nécessaires pour prendre soin de lui sans altérer son apparence, sa santé et sans se ruiner. 

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  • L'estime de soi est une force que l'on peut perdre (se traduit par le repli sur soi, l'isolement, la non acceptation de son apparence) et retrouver via le dialogue et la valorisation de l'individu. 

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  • Le savoir c'est le pouvoir donc apporter une forme de savoir c'est aider à une prise de pouvoir. â€‹

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  • Le bien-être de l'individu et la préservation de l’environnement son liés.

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Le credo du projet 

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  • Si je suis sensibilisée alors je sais pourquoi un produit/une action est bénéfique ou néfaste pour mon apparence, ma santé, celle de mon entourage et l'environnement. 

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  • Si je me connais alors je peux adopter une routine de soin complète, simple mais efficace, sans faire souffrir ni mon corps ni mon porte-monnaie. 

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  • Si je sais déchiffrer les étiquettes alors je suis capable de déjouer les pièges marketing , je prends connaissance/conscience de ce que j'applique sur mon corps et fais les bon choix. 

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  • Alors j'ai le pouvoir de consommer de façon consciente et responsable : moins mais mieux. 

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Origine du projet 

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Le projet Double Soin a vu le jour en octobre 2016 lors de la participation au programme Rêve&Réalise de l'association Unis-Cité pionnière du Service Civique en France. Ce programme permet aux jeunes de 16 à 25 ans de porter un projet social et solidaire durant 8 mois. Il s'agit d'une initiation à l'entrepreneuriat social et solidaire accompagné d'un coordinateur, d'un parrain/marraine, de formateurs et de coachs. 

  • Il existe deux antennes en Ile-de-France : l'antenne de Paris situé aux Grands Voisins et l'antenne d'Argenteuil situé à la dalle du Val d'Argenteuil. 

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Le projet Double Soin vient tout d'abord d'un ras-le-bol. Un ras-le-bol d'une pression sociale qui conduit déjà trop de filles, d'adolescentes, de femmes à ne pas s'accepter, à se dévaloriser, à se dénaturer et finalement à mettre leur santé en danger. Et pour quoi ? Tendre vers un modèle de beauté unique inatteignable et faux ! La peau doit être plus lisse que lisse et sans boutons, les dents plus blanches que blanches, les cheveux ne doivent pas dépasser, le teint doit être bronzé (toute l'année) mais pas trop, etc...

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Vous vous êtes peut-être demandé pourquoi Double Soin ? Hé bien "parce que notre corps a assez souffert et notre porte-monnaie aussi". Les cosmétiques sont des produits dont nous avons besoin mais qui peuvent nous coûter cher dans tous les sens du terme. En effet, aujourd'hui nous avons (presque) tous conscience que les cosmétiques (produits de soins et d'hygiène, parfum, maquillage...) et les produits ménagers constituent des voies d'exposition à des composés néfastes pour notre apparence, notre santé ou encore l'environnement. Et pourtant changer nos habitudes de consommation n'est pas aisé. On peut citer plusieurs raisons à cela dont (1) le manque de sensibilisation, (2) le manque de moyens financiers, (3) le besoin d'être accompagné vers ce changement. De plus nous n'avons pas tous le même degré de sensibilité aux causes environnementales. C'est pourquoi il est nécessaire de trouver les éléments pouvant déclencher une envie de changement et de passage à l'acte d'une partie de la population non sensibilisée et parfois oubliée.

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Ainsi la santé, le bien-être et la volonté de prendre soin de soi peuvent être des points clés conduisant à une prise de conscience et à un changement de consommation. C'est en tout cas les points retenus pour la conduite de ce projet.

 

Je vous invite à lire cet article de e-rse intitulé " les préoccupations santé: un levier pour changer nos modes de consommation

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Moyens d'action du projet

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Les principaux moyens d'action sont la sensibilisation, la réflexion collective et l'initiation au bien-être au naturel via la découverte et la conception. Mais aussi le partage de ressources et de conseils via les réseaux sociaux. 

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Exemple d'actions à réaliser avec un groupe de femmes provenant d'Afrique subsaharienne : (1) réflexion autour de l'image de beauté véhiculée en Afrique ainsi que de l'influence que cela a sur les choix d'achat de produits d'hygiènes-cosmétiques, (2) étude de la composition de produits à risque et des conséquences sur la santé à court et long terme, (3) étude des alternatives naturelles et économiques, (4) atelier d'élaboration de sa routine beauté et conception de produits incluant un temps de créativité et valorisation.

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Toutes ces actions sont à réaliser en complémentarité des actions déjà menées par des associations/organismes/municipalités apportant notamment leur soutien à des groupes de femmes qui en ont besoin (femmes qui ont subi des violences, femmes isolées, femmes porteuses du VIH, réfugiées...), en collaboration avec les socio-esthéticiennes.

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Nous tenons à ajouter que la conception de cosmétiques maison peut-être un moyen ludique, créatif et convivial pour sensibiliser et rassembler. C'est aussi dans cette optique que nous voulons l'employer : comme un outils. On pourrait comparer cela à la volonté de faire apprendre le codage aux jeunes pour responsabiliser leur utilisation des technologies. Et bien, par exemple, via la cosmétique maison nous pouvons transmettre des notions tel que l'importance de la dose (c'est celle-ci qui fait le poison) ou encore sensibiliser aux bonnes pratiques d'usage des cosmétiques et des règles d'hygiène. Cette activité permet également de valoriser l'individu et son travail, ses efforts qui ont abouti à la création de quelque chose de concret et utile. 

Pour en savoir plus, il vous est possible de faire une demande de dossier projet par e-mail .

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